vendredi 13 février 2015

Jean Moulin

Jean Moulin, né le 20 juin 1899 à Béziers (Hérault) et mort le 8 juillet 1943 à Metz (Moselle), est un haut fonctionnaire et un résistant français. Dans la lignée de son père, Jean Moulin se forge de profondes convictions républicaines, suivant avec assiduité la vie politique nationale dans les années 1910. Devant l'arrivée imminente des Allemands dans Chartres, Jean Moulin écrit à ses parents, le 15 juin 1940 : « Si les Allemands — ils sont capables de tout — me faisaient dire des choses contraires à l'honneur, vous savez déjà que cela n'est pas vrai ». Il est arrêté une première fois le 17 juin 1940 par les Allemands parce qu'il refuse d'accuser une troupe de tirailleurs sénégalais d’avoir commis des atrocités. En raison de ses idées républicaines marquées à gauche comme radical-socialiste, il est renvoyé par le régime de Vichy du maréchal Pétain. Il se met alors à la rédaction de son journal, Premier combat où il relate sa résistance contre les nazis à Chartres de manière sobre et extrêmement détaillée ; ce journal sera publié à la Libération et préfacé par le général de Gaulle. En septembre 1941, il rejoint la France libre à Londres. Il est reçu par Charles de Gaulle à qui il fait un compte rendu de l’état de la Résistance en France et de ses besoins, notamment financiers et en armement. À l'issue de quelques entretiens, il est envoyé à Lyon par Charles de Gaulle pour unifier les mouvements de la Résistance. Il dirigea le Conseil national de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Il est souvent considéré comme l'un des principaux héros de la Résistance. Il est arrêté à Caluire, dans la banlieue de Lyon, le 21 juin 1943 et conduit au siège de la Gestapo. Suite à de nombreuses tortures où il ne dénonça aucun nom hormis le sien, il mourut dans le train qui le transporta en Allemagne peu avant le passage de la frontière, le 8 juillet 1943. Un cénotaphe lui est dédié au Panthéon où se trouvent les tombeaux des grands hommes de la République française. Son corps n'a jamais été identifié avec certitude, et l'urne transférée au Panthéon ne contient que les « cendres présumées de Jean Moulin ».

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